Comment éviter le surtourisme : destinations alternatives à découvrir

Temps de lecture : 4 minutes

La fréquentation touristique croissante exerce une pression importante sur plusieurs lieux emblématiques, qu’il s’agisse du Mont-Saint-Michel, de la fontaine Trevi à Rome, des îles Canaries ou encore de Koh Samui en Thaïlande. Cette dynamique, renforcée par la visibilité offerte par les réseaux sociaux, entraîne certains effets notables : densité excessive de visiteurs, pollution, inflation locale et menace pour plusieurs sites classés par l’UNESCO. Face à cette réalité, envisager d’autres options que les itinéraires classiques s’inscrit dans une démarche plus équilibrée, en faveur d’un tourisme respectueux des lieux et de leurs habitants.

Découvrez des pistes concrètes pour repenser ses destinations de voyage. Vous y trouverez des alternatives à des lieux touristiques prisés, appuyées par des exemples détaillés, un témoignage personnel, un tableau comparatif, une foire aux questions et une synthèse pour orienter vos prochains projets de déplacement.

Destinations alternatives : une manière plus réfléchie de voyager

Des villes majeures comme Barcelone, Venise ou le Mont Fuji connaissent une affluence importante qui, à terme, peut affecter leur paysage urbain ou naturel. Pourtant, il existe nombre d’endroits moins connus qui permettent de vivre des expériences comparables dans des contextes moins saturés.

Voici quelques idées de destinations à envisager dans cette optique :

  • Ljubljana (Slovénie) : Alternative discrète à Venise, cette capitale traversée par une rivière possède un héritage architectural intéressant, un cadre apaisant et un rapport au tourisme plus mesuré.
  • Valence (Espagne) : Entre atmosphère urbaine, plages, culture et traditions culinaires, Valence constitue une option équilibrée pour celles et ceux qui souhaitent éviter les flux de touristes en Catalogne.
  • Coimbra (Portugal) : Moins sollicitée que Porto ou Lisbonne, Coimbra propose une ambiance universitaire, une richesse historique et une vie locale rythmée par les traditions portugaises.
  • Kotor (Monténégro) : Pour remplacer la très fréquentée Dubrovnik, Kotor bénéficie d’un patrimoine reconnu par l’UNESCO et d’un environnement naturel impressionnant, avec un afflux touristique encore contenu.
  • Cat Ba (Vietnam) : Située à proximité de la baie d’Halong, Cat Ba présente un relief marin semblable, une atmosphère plus posée et une faune encore présente, ce qui en fait un choix pertinent pour une approche moins intrusive du paysage.
  • Salar d’Uyuni (Bolivie) : Tandis que le Machu Picchu est confronté à la pression touristique, le Salar d’Uyuni propose une immersion dans un espace naturel vaste et peu transformé par les infrastructures touristiques.
  • Sardaigne (Italie) : Moins convoitée hors saison que la Côte d’Azur, cette île italienne propose des criques, des villages tranquilles et des reliefs montagneux intéressants pour celles et ceux qui souhaitent prendre leur temps.
  • Parc national de Yoho (Canada) : Yoho permet de contempler des paysages similaires à ceux du parc de Banff, tout en évitant autant que possible les foules liées aux circuits touristiques classiques.
  • Îles Raja Ampat (Indonésie) : Pour les amateurs de fonds marins, ces îles restées plus à l’écart du tourisme de masse que Bali offrent un lieu propice à l’observation de la biodiversité et à la découverte de communautés locales.

Favoriser ces alternatives contribue à éviter les effets de surcharge au sein de sites déjà très fréquentés, tout en soutenant une plus grande diversité de régions dans les bénéfices liés au tourisme.

« J’ai choisi de visiter Ljubljana plutôt que Venise lors de mon dernier voyage en Europe. L’ambiance paisible, la beauté des canaux et la chaleur des habitants m’ont charmée. J’ai pleinement profité, sans la pression de la foule. Une expérience simple et agréable que je recommande à ceux qui souhaitent s’éloigner des itinéraires classiques. »

— Anne-Marie, voyageuse française

Tableau comparatif des destinations alternatives

Destination classiqueDestination alternativeActifs de l’alternativePays
VeniseLjubljanaCanaux, ambiance détendue, patrimoineSlovénie
BarceloneValenceArchitecture, plages, traditionsEspagne
PortoCoimbraHistoire, vie étudiante, rythme localPortugal
DubrovnikKotorFjord, vieille ville, cadre naturelMonténégro
Baie d’HalongCat BaRelief marin, calme, diversité biologiqueVietnam
Machu PicchuSalar d’UyuniEspaces vierges, cadre minéralBolivie
Côte d’AzurSardaigneLittoral naturel, patrimoine localItalie
BanffYohoSentiers, lacs, nature plus accessibleCanada
BaliRaja AmpatFaune marine, mode de vie localIndonésie
Comment identifier une destination alternative ?

Pour sélectionner un endroit moins fréquenté, l’idéal est de rechercher un site possédant des caractéristiques similaires à une destination connue, avec des conditions d’accès raisonnables. Plusieurs plateformes et organisations proposent des listes ou des études pour découvrir ces options émergentes.

Comment identifier une destination alternative ?

Pour sélectionner un endroit moins fréquenté, l’idéal est de rechercher un site possédant des caractéristiques similaires à une destination connue, avec des conditions d’accès raisonnables. Plusieurs plateformes et organisations proposent des listes ou des études pour découvrir ces options émergentes.

En quoi les données touristiques soutiennent-elles ces choix ?

L’exploitation des statistiques de fréquentation, des tendances sur les réseaux sociaux ou des retours d’expérience permet de cartographier les lieux où un nouvel équilibre est possible entre fréquentation et respect du milieu de vie.

Quels moyens de communication mettre en place en faveur de ces lieux ?

Il peut être utile de s’appuyer sur des récits de voyageurs, l’accent mis sur la préservation culturelle, la transparence dans la gestion et l’effet positif sur les communautés locales pour attirer celles et ceux à la recherche d’expériences moins formatées.

Quel impact ces destinations peuvent-elles avoir sur les territoires d’accueil ?

Une fréquentation mieux répartie tend à adoucir les effets de la saisonnalité, améliorer la résilience économique et éviter la dégradation prématurée des sites naturels ou construits. Par ailleurs, permettre à une population locale d’agir comme ambassadrice de son territoire soutient la transmission des savoirs et la reconnaissance de cultures régionales.

Quelles pratiques adopter pour voyager de manière moins envahissante ?

Il est préférable d’opter pour des hébergements impliqués dans des démarches environnementales sérieuses, d’utiliser les transports collectifs, de se renseigner sur les coutumes locales, et de limiter son impact par des gestes simples comme la réduction des déchets. De nouvelles formes de voyage sont aussi à considérer, telles que l’écovolontariat ou les séjours participatifs.

Privilégier des destinations différentes de celles habituellement saturées participe à une meilleure répartition des flux touristiques. Ce choix encourage des attitudes plus respectueuses, valorise les endroits moins connus mais riches en attraits, et invite à repenser notre manière de voyager. Que vous soyez un amateur d’histoire, un professionnel en quête de déconnexion ou une famille souhaitant explorer des lieux préservés, des options existent pour évoluer vers une mobilisation plus équilibrée des ressources touristiques, en lien avec les enjeux du moment.

Sources de l’article :

  • https://www.entreprises.gouv.fr/priorites-et-actions/proximite-et-territoires/renforcer-le-secteur-du-tourisme/gestion-des-flux
  • https://www.economie.gouv.fr/actualites/tourisme-une-strategie-nationale-pour-gerer-les-flux-touristiques